A propos de Dipisoft
Dipisoft ? C'est quoi ? C'est qui ?!
Si vous êtes sur cette page, c'est que vous vous posez ces questions, non ? Alors en tant qu'hôte bienveillant, je me dois d'éclairer votre lanterne... sympa le mec, hein ?!
Pour commencer, Dipisoft n'est pas une "société" : on m'écrit souvent pour remercier mon équipe ou mes collaborateurs, mais il n'y a rien de tout ça. Une et une seule personne se "cache" derrière le nom de Dipisoft : moi, Damien PONNELLE, votre serviteur.
Une question qui revient fréquemment, c'est "pourquoi le nom de Dipisoft ?". Et là, une longue histoire commence ! Je vous en propose 2 versions :
La version courte (pour les pressés) tout d'abord. Quand je me suis décidé à faire connaître le fruit de mon travail sur le Net, il a bien fallu que je choisisse un "label" sous lequel diffuser mes créations. DamienPonnelleSoftware ? Trop long et surtout très con, pourquoi pas PetitNéléphantRoseSoftware tant qu'on y est ! Non, il fallait quelque chose de court et qui fasse sérieux. Pas gagné quand on connaît ma créativité, comparable à celle d'une bernique attendant la marée, collée à son rocher baigné par la timide douceur du soleil de Bretagne... M'enfin, heureusement qu'Internet est là ! J'entreprends donc quelques recherches, en quête d'un nom encore "vierge". Après des dizaines d'éclairs de génie rapidement déçus, j'en reviens à des choses plus simples : DPSoft existe aussi. Dommage, same player shoot again ! Mais je sens que je tiens une piste, une lumière s'éclaire en moi : pourquoi ne pas la jouer à l'américaine ?! DPSoft se prononcerait Di-Pi-Soft et ça sonne plutôt bien... Reste à supprimer les tirets, les majuscules superflues et croiser les doigts pour que Google réponde "Aucune page ne contient tous ces termes de recherche" à ma nouvelle sollicitation. Quelques dixièmes de secondes plus tard, hourra Dipisoft est né !
La version longue maintenant, s'il y en a que ça intéresse. Accrochez-vous, c'est parti pour un long voyage dans mon passé ! Noël 1983, mes parents m'offrent mon premier ordi : un Oric-1. En fait, ce n'était pas MON ordi mais celui de la famille. Traduction : surtout celui de mon père et un peu le mien ! J'avais 13 ans à l'époque, et les ordis familiaux, ça ne courrait pas les rues. Les premiers que j'avais eu l'occasion d'approcher, environ 1 an ou 2 auparavant, c'étaient le ZX-81 d'un collègue de mon père et le Commodore C64 du fils d'amis de mes parents. En ce temps-là, il n'y en avait pas dans les écoles, pas dans mon collège en tout cas. Il a donc fallu se débrouiller pour "dompter la bête".
Par le jeu au départ, normal. Mais au bout de quelque temps, ça commence à me saouler de toujours perdre à Xenon-1, Zorgon's Revenge, La Chenille Infernale et autre Defence Force. Heureusement, mon père nous avait abonné à la revue Théoric qui publiait de temps en temps des astuces pour ajouter des vies dans tel ou tel jeu... Cool ! Il est donc possible de tricher en modifiant les programmes développés par d'autres ! C'est comme ça que je m'intéresse à la programmation : en BASIC tout d'abord. Les années passent, nous remplaçons l'Oric-1 par son successeur : l'Atmos...
Début 1985, mes parents prennent conscience de mon manque d'intérêt pour les études (j'étais pourtant vachement doué en EMT !) et décident de m'inscrire au concours d'entrée à l'école technique RATP. L'idée de me retrouver à dépanner les métros ou les bus ne m'effleure l'esprit même pas une seconde. Puisqu'on ne me laisse pas le choix, je m'y présente... je suis admis, pas de chance ! Mon père ne me donne pas le choix : on oublie le lycée et la perspective de longues études avec le chômage en bout de piste, ce sera l'école RATP avec une embauche quasi garantie à la clé.
Septembre 1985, j'entre donc à l'école technique pour 3 ans d'ajustage, de mécanique, d'électricité, de pneumatique, de dessin industriel, de techno, etc... Super, une promo de 80 élèves, dont une seule fille... No comment.
Heureusement, il y a l'ordi à la maison. Et vu que côté études, il s'agit plus de pratique que théorie, il n'y a pas trop de devoirs... je profite donc de l'occasion pour m'intéresser à l'assembleur (du 6502), notamment avec le successeur de l'Atmos : le Telestrat. C'est avec cette fabuleuse machine, dotée nativement d'un modem et de fonctions télématiques, que je mets le doigt dans le "freeware"...
Mais avant cela, début 1987, nous déboulons avec mon père au siège d'ORIC International pour leur proposer de diffuser un logiciel que mon père avait développé pour l'Oric-1/Atmos, et dont j'avais permis le portage pour Telestrat grâce à un long travail de recherche. En effet, le Telestrat était sorti depuis à peine 2 mois - nous faisions partie des premiers à en avoir fait l'acquisition - et aucune doc n'avait encore été publiée. J'ai donc dû développer un désassembleur en HyperBasic (avec pour unique doc les 2 ou 3 feuilles photocopiées livrées avec la bécane) pour tenter de découvrir ce que la machine avait dans le ventre, et ce n'est pas sans mal que nous y sommes parvenus.
Bref, autant dire que quand on se pointe devant eux avec un logiciel (un assembleur/désassembleur symbolique siouplait !) pour leur tout nouveau bébé, les directeurs d'ORIC restent sans voix. Ils acceptent le deal, et me proposent en prime un petit job pour l'été.
Juillet 1987, je passe un mois génial chez ORIC International avec Godefroy TROUDE (développeur et "sysop" de PINKY, un serveur minitel génial en RTC qui tournait sur Oric) qui est là lui-aussi pour le mois. Nous travaillons en direct avec Fabrice BROCHE (le "père" du Telestrat !), un vrai génie ! Avec ces rencontres, c'est le début d'une grande aventure : Godefroy me propose de diffuser mes petits programmes via la zone de téléchargement de son serveur télématique. Mais déjà il me faut choisir une "marque" sous laquelle diffuser mes créations. J'ai 17 ans, fan de la superbe Kim WILDE, chanteuse de son état ; le nom est rapidement choisi : KIM Software !
1988, je lâche le Telestrat pour acheter un Atari 1040 STF. Je me mets au GFA-Basic et tente une approche de l'assembleur 68000 que j'abandonne rapidement, faute de réussir à maîtriser ces indomptables TRAPs.
Août 1988, début d'une période de calme plat : départ pour 12 mois sous les drapeaux. Coup de bol : tandis que tous mes potes partent pour l'Est du pays, voire certains pour l'Allemagne, moi j'échoue à Paris, à la Garde Républicaine, après une période de classes partagée entre Melun et Fontainebleau.
Août 1989, pour fêter mon retour à la vie civile, je m'offre quelques vacances chez des cousins sur l'Ile de Ré. J'en reviens un mois plus tard avec une normande qui deviendra ma femme 3 ans plus tard...
Septembre 1989, j'entre à la RATP comme mécanicien d'entretien sur matériel ferroviaire : je dépanne les métros quoi. Ma passion pour le développement est toujours bien présente, mais en jachère.
Février 1992, on me propose - non sans quelques péripéties - un poste au secrétariat de l'atelier où le "dompteur" des PC arrivés quelques années auparavant s'en va. Ce "cadeau" de ma hiérarchie qui voit en moi des compétences dans le domaine n'est pas désintéressé mais qu'importe puisqu'il me permet de troquer la caisse à outils Facom contre un Olivetti M240, un Zenith (respectivement 80286 et 8086) et leur lecteur de disquettes 5'1/4"...
A la maison, ce n'est pas sans mal que je me décide à revendre mon Atari et son exceptionnel émulateur MAC "Spectre GCR" (enfin un clone vu le prix de la cartouche originale ).
Puis Windows débarque. VisualBasic 1.0 aussi, et je découvre avec joie et perplexité la programmation événementielle qui contraste réellement avec ce que je connaissais jusque-là. La version 2 pro est la première que je me décide à acheter, viennent ensuite la v3 pro puis la v4 pro (cette dernière incluant le 16 et le 32 bits) et enfin la v5 pro sur laquelle je me suis arrêté depuis de longues années (la v6 n'apportant pas grand chose).
1997, je troque EHO Software (qui avait succédé à KIM Software au début des années 90) pour ALX Software à la naissance d'Alexandre, mon premier fils.
2000, naissance de mon second enfant : Anthony. Je décide alors à nouveau de changer de nom : ce sera ALAN Software ! Et c'est sous ce label que je "diffuse" mes premiers outils réseau : IPScan32 (après un IPScan sous DOS développé en QBasic), QuickUserInfos et Agad au sein de l'entreprise dans laquelle je travaille...
Et puis un jour, après que plusieurs utilisateurs m'aient conseillé de diffuser ces logiciels un peu plus largement, je me tourne vers Internet. C'était il n'y a pas si longtemps que ça mais ça semble déjà si loin : 2004, la folle époque de Multimania (ensuite devenu Lycos). La principale restriction de cet hébergement : pas de base de données. Qu'importe, je me tourne vers GuppY, l'excellent CMS qui se passe justement - et avec brio - de base de données. Le site est prêt, mais cruellement vide et toujours inaccessible. 29 janvier 2005, jour de mon anniv', je me décide enfin à ouvrir les portes ! Les débuts sont laborieux car il me faut du temps pour peaufiner mes softs, les rendre un peu présentables et utilisables par tout un chacun... et surtout les packager avec un installeur (je choisis InnoSetup).
Quelques mois passent, irrité par le nombre de frames de pubs incluses à la volée par Lycos, je décide d'aller voir ailleurs. Et hop, souscription à l'offre "Accès gratuit" de Free pour bénéficier des pages perso gratuites et sans pub...
Le déménagement se passe sans trop de problèmes et le contenu du site s'enrichit. Trop beau pour durer : on me contacte à peine un mois plus tard pour me signaler que le nom d'ALAN Software est déjà utilisé et on me prie d'en changer. Soit. Inutile de polémiquer, le temps est venu de faire chauffer les méninges... Et là, GOTO <version courte> !!! ;)
Mise à jour du 28/02/2021 : presque 40 ans après la commercialisation des premiers Oric, des passionnés continuent à faire vivre l'histoire de cette machine mythique. Le Club Europe Oric regroupe des mordus de hardware (qui ramènent des vielles machines à la vie) et de software (qui continuent à coder des jeux, logiciels, démos) essentiellement francophones mais pas exclusivement. Une communauté anglophone se retrouve également sur Defence-Force, le site d'un développeur français expatrié en Norvège mais il en existe d'autres (espanol et suédois notamment).
C'est un peu grâce à eux que je me suis mis à contribuer, il y a presque un an, au projet OricExplorer après que son "géniteur" Scott Davies l'ait laissé à l'abandon (avec quelques bugs et fonctionnalités inachevées mais ce n'est rien au regard de tout le travail déjà réalisé) tout en "ouvrant" son code. Il s'agit d'un outil permettant d'explorer le contenu des disquettes et cassettes virtuelles (respectivement fichiers .dsk et .tap) et de les lancer facilement dans un émulateur comme Oricutron ou Euphoric. Je tiens à préciser que me suis juste contenté de corriger quelques bugs et d'ajouter quelques fonctionnalités mineures, tout le crédit revient à Scott qui a réalisé un boulot titanesque. Alors grand merci à lui !
Bref, si vous avez vous aussi eu un Oric dans votre vie et que la nostalgie vous prend, je vous invite à jeter un coup d'œil aux liens susmentionnés. Et si vous cherchez quelques jeux mythiques de votre jeunesse, n'hésitez pas à me contacter.
Voilà... vous savez à peu près tout. Il me reste à vous remercier d'avoir eu la patience de lire mes élucubrations.
Merci à tous les fidèles de mon site et de mes logiciels, à ceux qui apportent leur pierre à l'édifice en faisant des suggestions d'améliorations, à ceux qui font la promotion de mes créations en les inscrivant sur des sites de référencement ou plus simplement en en parlant autour d'eux.
Merci aussi à celles et ceux qui participent activement à la vie de Dipisoft. Je pense notamment aux traducteurs, réguliers ou occasionnels, qui y consacrent une partie non négligeable de leur temps. Merci aussi aux quelques bêta-testeurs ainsi qu'aux généreux donateurs qui me permettent de payer l'hébergement du site, le nom de domaine et parfois de me faire des petits cadeaux.
Enfin, je remercie ma famille qui a la patience, depuis de si longues années, de me voir passer autant de temps sur l'ordi. Et ce dans le but d'améliorer le quotidien des admins alors qu'il y a tant de chantiers à entreprendre dans notre demeure pour améliorer notre quotidien à nous...
Allez zou, c'est terminé cette fois-ci !
Alors à bientôt sur Dipisoft ou par mail.
Bien cordialement,
damien.